Thèmes cliquables : astuces santé-minceur - Fureur des Vivres - fruits Cette cure doit se concevoir comme un choc
Il y a exactement une semaine, je vous confiais ici même l'échec de mes tentatives pour mener à bien une cure de fruits rouges.
Avoir perdu une bataille ne m'a pas pour autant découragée. C'est ainsi que, toujours résolue à bronzer sans soleil comme mon amie Catherine — qui, elle, avait tenu le cap de sa cure une bonne dizaine de jours —, je suis repartie mercredi dernier à l'assaut des fruits rouges. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de vous annoncer que je suis délicatement et agréablement bronzée.
Oui, à l'heure où je vous parle, mon reflet dans la glace me le confirme : je suis bronzée.
Sont-ce donc là les bienfaits annoncés du verger ?...
Euh... hum. Figurez-vous qu'il a tout simplement fait grand soleil hier : en deux heures à peine, j'ai acquis un joli petit hâle.
Côté cure de fruits rouges, à la vérité, cette semaine a été pire que la précédente. Un vrai naufrage. Je ne sais même pas s'il m'est déjà arrivé au cours de ma vie de manger aussi peu de fruits rouges en plein mois de juillet !
Durant ces huit derniers jours, ma consommation de fruits rouges s'est à peu près résumée à deux tomates (avec plein de pain et de mayonnaise) et trois framboises géantes dont j'ai farci la première de Munster (une atrocité gustative, dont on déplorera l'impressionnante "longueur en bouche").
Je sais bien que c'est une alimentation déséquilibrée, mais c'est précisément le principe de cette cure : il s'agit d'une rupture alimentaire calquée sur la saisonnalité des produits. Pendant huit ou dix jours, on fait jouer à plein la haute concentration des fruits rouges en antioxydants, pour provoquer un choc que l'on attend bénéfique pour l'organisme. De fait, chez mon amie Catherine, ce choc avait produit des résultats visibles et indiscutablement positifs.
Mais il faut bien comprendre que le choc de la cure est sacrément rude ! Passer sans transition d'une alimentation réjouissante (pain, beurre, tarama, poulet rôti, frites, fromages...) au bol de myrtilles arrosé d'un smoothie de fruits rouges, c'est brutal. Déjà pour un seul repas, alors imaginez, pendant toute une semaine ! C'est tellement contraignant que, pour moi, ça n'a pas été possible.
Cette semaine, il s'est passé exactement la même chose que la semaine précédente, je n'ai pas réussi à entrer dans la cure. Je ne me sentais ni concernée, ni motivée, ni aidée.
De ce ratage, j'ai tiré de précieux enseignements :
1) Il faut qu'il y ait un déclic, une vraie motivation. Pendant huit jours, on va être dans la rupture totale, on va devoir changer complètement ses pratiques. Or cela, il faut y être mentalement préparé(e). Il faut réellement prendre la décision. Et prendre dans la foulée les mesures concrètes qui vont permettre de respecter la cure. Tant que vous n'avez pas mis en place un vrai dispositif d'action, c'est que la décision n'est pas réellement prise : elle risque fort de manquer de solidité face aux tentations qui se présenteront.
2) Pensons, pour s'en convaincre, aux tentations qui sont déjà là ! S'approvisionner et organiser sa cure à l'avance, c'est crucial.
Moi, j'avais acheté des fruits frais (framboises, mûres, myrtilles, cerises, tomates et poivrons) et des smoothies : côté approvisionnement, c'était OK.
Mais j'avais complètement négligé l'organisation. J'aurais dû réaffecter l'espace dans le frigo pour entreposer tous les aliments de la cure à un étage spécialement dédié, au lieu de parsemer lesdits aliments à droite à gauche : j'aurais dû faire des choses symboliquement fortes, pour me conditionner mentalement. Et ne surtout pas commencer la semaine avec un frigo bourré d'aliments non autorisés ! Il y en avait trop pour les repas de la famille, donc forcément, j'en ai mangé par tentation et pour ne pas les laisser perdre.
3) Si vous en avez la possibilité, faites votre cure avec quelqu'un ! Je pense que pour moi, ça aurait tout changé. Bien sûr, l'idéal, pour respecter une rupture alimentaire, est de s'isoler avec un groupe qui pratique la cure ensemble dans un lieu unique (en faisant des randonnées, par exemple, comme pour le jeûne). Mais si, comme moi, vous n'êtes pas friand de cette formule, essayez de chercher un(e) co-curiste parmi les personnes que vous aimez. S'associer à une personne qui pense, vit, agit en communion avec vous dans ce projet, peut être d'une aide très puissante — et même si elle n'est pas sous le même toit que vous : un petit coup de fil régulièrement pour faire le point ensemble et se remotiver, c'est précieux.
4) Variez la présentation de vos aliments, inventez des plats et allez vers des modes de consommation qui ne vous sont pas habituels.
Le fait de penser, d'imaginer, de rêver comment vous pourriez créer le dessert ou le plat le plus appétissant possible avec les fruits rouges que vous avez sous la main, c'est plaisant, cela vous transporte à l'opposé du sentiment de frustration.
Mais si quelqu'un le fait pour vous, c'est génial aussi ! Un vrai cadeau, qui fait plaisir. L'autre jour, je râlais à propos de ma cure, et ma fille m'a proposé de me préparer un cocktail pour l'apéritif. Je n'étais pas enthousiaste au départ, mais à l'arrivée je me suis régalée. C'était une sorte de grenadine très légère, additionnée d'un peu de crémant et de quelques groseilles.
Ça m'a vraiment fait plaisir, et après cela j'ai dîné plus que légèrement. Comme quoi, la satisfaction mentale compte énormément ; et cette chose-là, ce n'est pas un grand verre d'eau coupe-faim ou je ne sais quel "en-cas de fraises pour ne pas craquer" qui pourra vous l'apporter !
5) Dans ces cures radicales, parfois on est à court d'astuces : le mental fait rage, tout simplement. C'est pourquoi vous aurez intérêt à chercher tout ce qui peut vous aider à créer des soupapes mentales pour évacuer les frustrations et les tentations. Ces soupapes peuvent éventuellement vous être fournies par quelques exercices d'auto-suggestion adaptés à votre "profil alimentaire", plus exactement à votre tempérament profond. Je suis en train de tester cela, je sens que cela me fait changer : j'arrive de mieux en mieux à me déconnecter mentalement, même si j'ai encore une résistance de principe à changer d'habitudes alimentaires.
Je vous avais parlé la semaine dernière d'un petit livre sur l'auto-hypnose (conçu spécifiquement pour mincir).
C'est un livre accessible et concret, mais, sous la simplicité, je trouve que l'analyse est très fine.
Pour cet été, j'abandonne mon projet de cure de fruits rouges, car je ne me sens pas prête. Mais dès aujourd'hui, je me recolle mon mignon petit livre sous le bras et je vais tester sérieusement l'auto-hypnose pour vous dire si ça m'aide à manger moins et mieux.
Je vous tiendrai au courant d'ici une semaine, si vous voulez ?*
D'ici là... profitez bien des fruits rouges, surtout !
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Article initialement publié sur le site de la Fureur des Vivres (le 16 juillet 2008). S'y reporter directement pour lire les commentaires originaux.
* [Edit 23/07] Finalement, ce sera pour fin août, quand j'aurai bien testé. Je me donne 4 semaines pour procéder à une auto-remise en forme raisonnée, et je compte fermement sur ce livre pour m'y aider ! Quand ce sera fait, je ferai un article complet, et ajouterai ici le lien ici pour ceux qui veulent le lire.
• Si vous voulez lire le début de ma cure de fruits rouges, le voici : Une cure de fruits rouges pour attaquer l'été !
• Et la suite (la première semaine de cure), la voilà : Le bagne de ma cure de fruits rouges
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tu as raison, il serait mieux de ne pas faire ce type de régime seule, voyons.... accompagnée d'un sypathique frugivore? Un roussette ?? ( et puis , ça ne tient pas de place, accroché au plafond )