Quand je réalise que ça fait au moins trois mois que Robert Conrad est mort et que je ne lui ai pas encore rendu hommage !
Alors qu'il était à croquer (non ?).
Du coup, même si cet homme n'est pas à proprement parler – quand on a très faim – à la hauteur d'une assiette de frites ou d'une pizza napolitaine, accordons-lui qu'il a tout de même sa place logique dans un blog de cuisine.
Je suis tombée hier, tout à fait par hasard, sur un épisode des Mystères de l'Ouest.
J'ai adoré les Mystères de l'Ouest, que voulez-vous, alors je suis un peu restée devant ma télévision pour le regarder.
Tenez, regardez-le, mon Robert ! Quand il essaie de comprendre les manigances d'un vilain magicien à travers une caméra antique : j'adore son air concentré, après la fulgurance de la compréhension.
— Diantre, mais quel est cet objet ?
— Mon Dieu, c'est extraordinaire ! Je peux voir mon ennemi, à travers cette lunette optique !
Ce magicien me semble être un grand inconscient. Il ferait bien de s'inquiéter un peu, au lieu de narguer bêtement mon Robert, qui en a dans la manche.
Robert, mais mon chou, sors-lui ta meilleure arme ! Il est temps à présent de dégainer tes yeux, tes beaux yeux bleus.
Euh, là, non, c'est plutôt ton costume que tu nous montres. Fais donc un effort !
C'est là que le magicien montre son esprit de rivalité.
« Pffff, dégage de là, Robbie, moi je sais montrer mes yeux bleus ! »
Oh my God !!! Et par là-dessus, il a odieusement encagé Robert pour l'empêcher de séduire les jeunes filles !
Que faire ? (À cet instant, les adolescentes ont le coeur battant et le souffle court.)
C'est vrai qu'il a de beaux yeux bleus ce magicien, lui aussi ! Euh mais euh, comment vous dire… mmm, ça doit être ce qu'il y a autour alors ?
J'ai également beaucoup aimé mon Robert en Papy Boyington dans Les Têtes brûlées, à peine quelques années plus tard.
(Alors, qui osera venir me dire qu'il n'est pas un aimant à adolescentes ???)
Mais ne nous égarons pas. Car entre-temps, il y a eu LE BAISER.
Venons-en aux faits : à notre idylle, j'entends. J'avais 10 ans. C'était mon premier baiser d'amour. Un vrai de vrai, je m'en souviens comme si c'était il y a cinq minutes ! Un baiser plein de sentiment.
Ne vous moquez pas, j'ai embrassé Robert Conrad sur la bouche.
Oui, j'ai posé mes lèvres sur ses lèvres. C'était sur la couverture du Télé.7.jours périmé de la semaine : ma mère s'apprêtait à le jeter !
"Mon Dieu oh nooon Maman, je peux le prendre ?
— Mais bien sûr chérie !"
Et je l'ai emporté dans ma chambre, je l'ai mis sur ma table de nuit et il y est resté tout l'été de mes 10 ans. Je l'ai embrassé une seule fois. Pour moi c'était sacré, comme un mariage. J'y engageais mon âme, la totalité de mes sentiments.
J'ai été (très) amoureuse de Martin Landau ensuite, mais, lui, je ne l'ai jamais embrassé ! J'avais un peu grandi, sans doute. ;-)))
Et je ne vous dis même pas de qui j'ai été amoureuse ensuite. ("Ma chérie, c'est personnel de toute façon : ne pas avoir peur du ridicule c'est très bien, mais il y a des limites", m'aurait dit ma grand-mère.)
Robert Conrad aura donc été le seul, le premier, l'unique.
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J'ai embrassé Line Renaud, Annie Cordy et Juliette Gréco. Pas la même soir! Non, je plaisante!!!