Je me sens un peu faible… j'ai besoin d'une assiette de pâtes !
Mais je veux un cocktail aujourd'hui. Un double cocktail : je vais mélanger les formes de pâtes comme d'habitude, mais j'ai aussi envie de couleurs variées.
Oh ! Une assiette tricolore, ça vous dit ?
Rendons donc hommage au drapeau italien, nous leur devons bien ça !
Aïe, j'avoue qu'à l'arrivée, ça fait des couleurs plus fades, mais pour avoir davantage de couleur, il faudrait noyer les pâtes dans la sauce et saturer le goût, au risque de le gâcher. Non ?
Quand même, heureusement que j'ai mis des crottiches de couleur dessus et à côté, sinon on aurait du mal à discerner le drapeau italien. D'ailleurs, je me dis qu'on pourrait accentuer cette ponctuation par un vrai petit entourage saucier pour rendre l'hommage italien plus explicite, ça c'est facile à faire (et c'est agréable si on a envie d'un petit supplément d'assaisonnement)…
Mais je vous assure que c'était très bon tel quel. Si je vous en parle, c'est que j'ai trouvé ça intéressant côté plaisir, voyez-vous. ;-)
Je vous récapitule le process ?
Tout d'abord, s'équiper de :
1/ pesto genovese,
2/ gorgonzola et crème liquide
3/ sauce tomate en boîte
4/ et évidemment, pâtes : ici, tagliatelles, linguine et spaghettini (ou ce que vous voudrez ; avec juste des spaghetti ou n'importe quelles autres pâtes qui vous plaisent, ce sera parfait aussi !).
Tout ce petit monde apparaît un peu serré sur ma planche : le rangement n'est pas mon sport préféré, du coup ce n'est pas le manque de place qui fait défaut. ;-)
Quand vous avez préparé vos ingrédients, vous dispatchez les trois couleurs dans deux récipients et une casserole.
1/ Pesto vert dans un petit saladier :
2/ Sauce tomate dans un autre petit saladier :
3/ Gorgonzola dans une petite casserole, avec un peu de crème liquide :
On met la casserole à chauffer à feu très très doux, pendant que les pâtes cuisent :
Le reste (le vert et le rouge) n'a pas besoin d'être chauffé.
Ça bout dans la casserole, j'échelonne le jetage de pâtes dans l'eau.
D'abord les linguine (9 mn de cuisson), puis les tagliatelles (6 mn) :
Dernier jetage, les capellini, qui ne cuisent que 3 minutes :
Les pâtes vont être à point, et de mon côté tout est prêt pour les accueillir :
Entre-temps, j'ai dûment filtré la sauce au gorgonzola dans un troisième bol, ah ça, le filtrage du gorgonzola, c'est in-dis-pen-sable :
Puis j'enlève du feu la casserole de pâtes.
Mais je ne les égoutte pas dans une passoire, surtout pas ! Je garde l'eau de cuisson, y compris jusqu'au lendemain s'il me reste des pâtes ; histoire de les réhumecter et de restaurer leur glissant initial en les réchauffant (chose que l'huile est incapable de faire, elle les laisse sèches en les enrobant de gras, et ce n'est pas agréable à se fourrer dans le bec).
En y allant rapidement, je les prélève avec une pince. Je prends plein d'eau de cuisson en même temps :
La photo ci-dessous, c'est pour vous montrer que les pâtes se dessèchent si l'on ne garde pas d'eau de cuisson :
Là, pas de problème, vu que l'eau de cuisson est en dessous, avec la crème au gorgonzola.
On touille :
Aaah… c'est un ravissement, une vapeur de parfums.!
Mon Dieu, ce que j'aime ça !
Je réalise que je passe mon temps à me vautrer dans le gorgonzola en ce moment (mais est-ce vraiment un péché, Seigneur ?) :
Bon allez, trêve de gorgon, ses frère et soeur m'appellent. ;-)
Passons donc à la tomate et au pesto :
C'est chouette aussi, mais les vapeurs sont moins émouvantes pour moi que celles du gorgonzola, que voulez-vous.
Allez, maintenant passons aux choses sérieuses : à ce que la profession appelle le dressage.
Comme c'est une assiette pour moi toute seule et que je veux faire "style", je prends une louche et un cercle : que ce soit aussi joli que possible.
C'est fait ! Alors que j'ai rempli mon cercle en allant de droite à gauche (je l'ai rincé ainsi que la louche entre chaque couleur), je vais me régaler de gauche à droite :
Après le pesto (délicieux), le gorgonzola (là, y a pas de mots ! ^^) :
Léger défaut à signaler dans la partie gorgonzola.: je n'ai pas mis assez d'eau de cuisson des pâtes (alors que j'en ai mis pas mal pourtant ! Mais il en faut davantage dans la crème au gorgon que dans les sauces aux légumes).
Du coup, c'est un peu "gloups" quand ça vous passe dans le gosier.
J'aurais pu rajouter un peu d'eau de cuisson vu que je l'avais gardée, mais flemme.
Réhumectons-nous ledit gosier avec la tomate.:
Mmm, c'est bon…
Et ensuite, je repique ma fourchette en alternant entre les trois parfums.
Très sympathique ! Les goûts ne s'écrasent pas, ils s'accordent très bien et chacun vous change de l'autre très agréablement.
Euh, on dirait quand même que la partie du milieu est en voie d'extinction, non ?
Pourquoi donc ? ;-)
D'ailleurs, hein, bon :
Et voilà !
Pouf, je n'en peux plus, je vous quitte !
PS - Ah non, quand même, laissez-moi ressusciter un instant avant la sieste qui s'impose, le temps de vous dire que c'est une bonne idée pour une soirée pâtes à 2, 3, 4, 5, 6… 10 convives : là, on fait trois beaux saladiers, et chacun panache à son gré dans son assiette. J'ai beaucoup aimé le cocktail des goûts, en fait : c'est-à-dire la variété. Et comme sur le drapeau italien, je vous assure que ces trois arrangements-là vont très bien ensemble.
Ultime info : l'après-midi suivant, j'ai eu des remontées acides. Je vous le signale parce que ce n'est pas agréable. Cela dit, le lendemain, je m'en suis réchauffé deux assiettes et là aucun drame à signaler. J'étais peut-être juste mal lunée le premier jour ?
[Edit, 2 ou 3 jours plus tard : oui, il y a certainement eu une interaction fâcheuse avec autre chose, car je me suis refait des pâtes deux jours de suite avec les mêmes ingrédients et je m'en suis trouvée fort bien !]
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Tu as l’art de faire d’un repas un véritable roman. J’adore ! Ah les pâtes, qu’est-ce que c’est bon! Toujours là si l’on manque d’idée, il y a tant de façon de les accommoder. Nous qd on ne sait as quoi faire, c’est lasagnes! Et je vote pour le gorgon, évidemment ! Merci pour cette idée tricolore mais pas patriote!