Thèmes cliquables : sandwich
Regardez le sandwich ci-dessous.
Il a un p'tit look à pleurer, n'est-ce pas ?
Ce n'est pas moi qui l'ai préparé, vous vous en doutez !...
Non non non : ce que je vous présente là, c'est un sandwich que j'ai récemment acheté sur une aire d'autoroute.
Le sandwich autoroutier, c'est mon régal quand j'ai déjà roulé 250 km et qu'il m'en reste autant à parcourir avant d'arriver à destination. Sauf que là, alertée par une première bouchée pathétique, je dissèque pour vérifier le contenu de mon sandwich. Et... oups, reconnaissons qu'il y a de quoi râler.
Ce toupet qu'ils ont :
Non, sérieux : "Garniture : 54 %"... ???!!!!
Reportez-vous, si vous le voulez bien, à la photo ci-dessus et dites-moi si vous voyez 54 % de garniture dans ce sandwich minable !
Et constatons qu'il n'y a même pas un gramme de tomate, alors que nous sommes censés nous régaler d'un sandwich "jambon cuit, fromage de brebis, tomate, salade" !... Quant à la salade et au fromage de brebis, j'ai dû prendre ma loupe pour les voir.
Le pire, c'est le "test dessus-dessous". Un test qu'aucun fabricant ne franchit victorieusement, je vous le dis tout de suite.
- Dessus, c'est appétissant. Miaaaam... plein de bonnes choses emprisonnées dans le pain en vue de satisfaire pleinement vos sens.
- Dessous... patatras ! Retournez donc votre sandwich et écarquillez les yeux. Même avec vos meilleures lunettes perchées sur le nez, vous chercherez en vain tous ces bons ingrédients...
Autant on avait du monde au recto... autant au verso, couic : plus personne !
Du coup, rien d'étonnant à ce que les coins, tout secs, restent sur le carreau. Voici, en général, les restes piteux que vous laissez à la fin d'un tel repas :
Splendide pique-nique annoncé... Sauf que aïe, grosse déception à l'arrivée !
Sans me vanter, voici ce que je vous proposerais si vous vous arrêtiez à ma boutique (et peu importe que ce soit en bordure d'une autoroute ou d'une départementale, que je vous accueille à la ville, en bord de mer ou en rase campagne : pour moi un sandwich est une chose sacrée en tout temps et en tout lieu) :
Eh oui, sachez que chez moi, on ne mégote pas sur la "garniture", comme ils disent :
Quand vous mordez dans un sandwich comme celui-ci, croyez-moi, vous ne regrettez pas d'être né :
Mais récapitulons les quelques conditions à respecter si vous tenez à vous régaler au maximum de votre sandwich fait maison.
1) Préparez votre sandwich 24 heures à l'avance
Cette condition n'a l'air de rien, mais c'est l'une des plus importantes.
Un sandwich doit se préparer la veille pour avoir cette humidité et cette agglomération des textures et des goûts si caractéristiques des sandwiches triangulaires du commerce que nous aimons le mieux.
Ensuite, vous l'emballez dans son enveloppe définitive (tupperware ou sac à sandwich, cf. plus bas) et vous le mettez au frigo pour la nuit (... au moins une nuit, il faut bien cela).
2) Bien tartiner, c'est-à-dire ta rtiner généreusement
SAUCEZ votre pain, imbibez bien chacune des deux tranches de substances qui apporteront à la fois de l'humidité et du goût : mayo, yaourt grec, saint-môret, beurre, boursin, vache-qui-rit, éventuellement agrémentés d'herbes fraîches... Là, vous n'avez vraiment que l'embarras du choix.
Bref, tartinez votre pain de ce que vous aimez... mais tartinez sans compter !
C'est important pour le goût mais aussi pour l'onctuosité et l'humidité du sandwich.
Tartinez aussi par-dessus les ingrédients, tant que vous y êtes :
La règle d'or à retenir : ne pas laisser un millimètre non recouvert !
3) Privilégier les ingrédients composés d'une seule pièce bien couvrante
Au lieu des petits morceaux d'avocat, des minuscules tranches de tomate, des fines rondelles de concombre... privilégiez plutôt les grandes découpes de légumes, les grandes feuilles de salade, les grandes tranches de jambon, les fins carrés de gruyère (vendus en tranches spéciales sandwich) ou tranches de fromage fondu spécial croque-monsieur, etc.
Exemple de sandwich qui part un peu trop facilement en vrille :
Trop de petits morceaux glissants là-dedans !
Alors, choisissez plutôt le truc qui couvre bien le pain de votre sandwich et qui ne part pas en miettes quand vous mordez dans le sandwich.
Deux exemples...
• Plutôt que de trancher de petites lamelles de concombre, épluchez votre concombre et prélevez-y de larges tranches en le détaillant sur le pourtour :
• Et plutôt que d'aligner des rondelles de tomate sur votre pain, préférez y mettre une seule tranche d'une magnifique tomate coeur-de-boeuf :
Comparez ci-dessous l'ampleur tranquille de la tranche de tomate et la fragilité (avec glissades assurées à la clé) de ces fines rondelles de concombre...
Voici d'ailleurs le résultat avec la tomate coeur-de-boeuf, un sandwich qui se tient parfaitement :
4) Bien presser votre sandwich
Une fois que vous l'avez fourré de plein de bonnes choses, vous couvrez votre sandwich d'une ultime couche de pain...
... Et vous pressez :
Pas obligés de prendre une forme en acier comme ici, bien sûr !...
Moi je fais le plus souvent des sandwiches sans utiliser de forme. Mais je veille toujours à bien appuyer sur mon sandwich avant de l'entreposer au frais.
5) Coudre votre sandwich sur les bords... Une solution anti-débordement ?
Le sandwich qui déborde et dégouline sur mes chaussures : ah non, très peu pour moi !
Essayons donc de coudre les bords pour retenir le contenu du sandwich. Mais pas avec de la ficelle à rôti évidemment : avec un fil comestible, que l'on mangera en même temps que le sandwich.
Pour la somme de 5 €, j'ai acheté le matériel nécessaire :
• Couture à la ciboulette
Ebouillantez brièvement les brins de ciboulette, puis égouttez-les et séchez-les sur du papier absorbant.
Ensuite, vous placez votre sandwich sur un verre pour qu'il se présente en hauteur. Vous enfilez alors successivement les brins dans l'aiguille, et vous les disposez à intervalles réguliers pour relier les bords du sandwich :
Après cela, vous n'avez plus qu'à nouer les liens les uns après les autres, cela va très vite :
Bon, c'est vrai que c'est relativement moche :
Mais comparons donc la version "cousue" et la version "libre" :
OK, je n'ai peut-être pas traité la version "libre" avec assez d'égards en la dévorant, mais constatez tout de même que la fin du sandwich est un peu désordonnée.
Alors que la version "cousue" se mange bien. (Euh... à part les fils dans les dents ! Ça, ce n'est pas très très agréable, avouons-le...)
• Couture au blanc de poireau
Je crois que c'est la meilleure version, celle au poireau.
Pas violemment colorée comme la ciboulette, donc plus discrète à l'oeil.
Sauf que j'ai fait la bêtise d'enchaîner les points de couture, vu que je disposait de fils assez longs pour cela :
Alors, certes, le spectacle est plus agréable à l'oeil...
... et l'arrangement est tout à fait efficace quant au but à atteindre : cela contient parfaitement les ingrédients.
Mais je ne peux juger complètement du résultat – ni par conséquent vous recommander cette pratique –, vu que le fil trop long a ruiné ma bouchée :
Allons dites-moi, avant de nous quitter... seriez-vous partants pour un tout dernier essai ?...
Là, je pense que vous allez me croire folle. Mais comprenez-moi : je voulais essayer un fil plus discret, un fil qui se laisse oublier à peine croqué.
• Couture au vermicelle de soja
Là, c'est un peu plus compliqué : il faut créer un passage protégé pour la pénétration, qui est bien plus périlleuse.
J'ai pris une paille, et de fait, j'ai réussi ma couture.
Mais alors à nouer, ce fil tout mou : un cauchemar !
Et pas du tout efficace pour contenir la garniture.
Solution à oublier définitivement, donc. Sniff...
6) Pour le sandwich dégusté à domicile, les piques à cocktail
c'est génial !
Piquez une moitié de sandwich de quelques piques à cocktail, laissez l'autre libre, et comparez :
Comme j'ai bien pressé mon sandwich et l'ai laissé toute la nuit se compacter au frais, la version "libre" se comporte honorablement : voilà tout de même un fait intéressant à signaler.
Cela dit, la présence des piques autorise tous les découpages. C'est très facile, car l'ensemble se tient très bien :
Et c'est joli, en plus... Pour un petit apéro dînatoire, j'aime bien proposer entre autres choses un plateau de petits sandwiches découpés en bouchées, c'est très frais et très agréable :
7) Pour pique-niquer à l'extérieur : le sac à sandwich,
un grand indispensable !
Là, je termine par mon grand coup de coeur.
Deux fois par semaine, je déjeune avec Camille près du lycée. Elle n'a qu'une demi-heure pour déjeuner et la direction ne veut pas que les élèves mangent des chips et fument des clopes dans la nature. C'est cantine ou maison, au choix, mais aucun autre choix possible.
— Bon, dans ce cas, je vais t'inscrire à la cantine, ce sera très bien.
— Tu fais ça, maman, je me suicide. Onze heures d'affilée sans sortir, je ne pourrai pas !
Je me suis dit qu'effectivement, c'était beaucoup lui imposer.
— Bon, OK, je t'apporte un bon sandwich, de l'eau et une compote, et on déjeune ensemble, si tu veux.
— Ah ouaiiiiis, je t'aaiiiiime !
Et c'est donc ainsi que nous faisons depuis ce jour.
J'ai à cette occasion redonné vie à un truc génial que j'avais acheté il y a un ou deux ans, et qui avait enchanté Camille à l'époque : les sacs à sandwich.
Ce sont des sacs en papier spécial, ingraissable, qui évoquent merveilleusement le sandwich de street-food, et c'est bien pour cela que ça plaît tant aux jeunes.
Depuis mon achat, le conditionnement a changé : il est de 1 000 sacs, et non plus de 500.
Cela pour le coût actuel de 33,20 €.
Pour les acheter (et je touche zéro centime là-dessus, imaginez-vous, snifff...) :
Lot de 1 000 sacs à sandwich chez Meilleurduchef.com
Ils mesurent 32 ou 35 cm : de quoi caser un très généreux sandwich !
Très efficaces pour contenir une grosse bestiole, je reconnais :
Mais ma grande surprise a été celle-ci : c'est dément pour emballer un sandwich triangulaire, alors que ce n'était même pas conçu pour cela à l'origine !
Il vous suffit de couper le sachet en deux parties, une petite et une grande :
Vous ouvrez la petite :
Vous glissez le sandwich dedans :
Puis vous recouvrez la première partie, par le dessus, de l'autre partie de l'emballage, histoire de l'abriter. Et vous faites un petit pliage pour finir :
Et voilà le travail ! Ces deux-là, vous n'avez plus qu'à les mettre au frigo et à attendre le lendemain pour les déguster...
Acheter 1 000 sacs à sandwich quand on n'a qu'un seul enfant à la maison, c'est déraisonnable, j'en conviens.
Mais acheter 1 000 sacs en se mettant à 5 copines pour se les répartir à raison de 200 sacs chacune, ça fait plaisir aux mamans parce qu'elles savent qu'elles vont faire plaisir à leurs enfants pour un coût qui n'a plus rien de déraisonnable, vu que ça leur coûtera seulement 6,64 € à chacune (je n'ai pas inclus les frais de port mais allez, mettons 7,50 € chacune, frais de port inclus).
Moi, c'est typiquement le genre de truc que je trouve amusant à acheter et plaisant à mutualiser. Le petit achat "semi-professionnel" qu'on n'achète pas pour soi tout seul, mais qui, en groupe, devient un achat aussi utile qu'agréable.
Mais au total... de toute façon, que ce soit avec ou sans sachets, peu importe !
Le principal est ici : chouchoutez bien vos sandwiches, et bon app' à tous !
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La couture des sandwichs triangulaires, il n'y a que toi pour inventer des trucs pareils et c'est pour ça que ton blog est tellement indispensable !
MERCI !!!