Le 23.janvier dernier, j'ai mis un point d'honneur à passer une journée exaltante.
En fait, je me suis un peu forcée au début mais j'y suis à peu près parvenue.
Qu'ai-je donc fait d'exaltant le 23.janvier.?
1°) J'ai regardé la télévision la moitié de la journée au lieu de travailler, et ensuite, éprouvant du repentir pour mon inutilité, j'ai écrit un article sur mon blog.
2°) J'ai aussi avalé un gros croque-madame pour le déjeuner et puis j'ai testé diverses utilisations des 20.oeufs de caille que j'avais dans le frigo vu qu'ils expiraient le jour même, avant de clôturer le tout en me pintant le soir avec Jacques.
Finalement, ça a été une bonne journée. D'autant que les oeufs ont été sympa avec moi.: ils m'ont laissée dormir à peu près convenablement et je n'ai été malade que le lendemain.
Quoi de si remarquable dans tout cela ? me direz-vous.
C'est que le matin du 23.janvier, sur Europe.1, voici l'horrible nouvelle que j'avais entendue.
C'était juste à l'heure où bouger le premier orteil me paraît encore une action d'éclat inimaginable, et à peine quelques instants avant que l'alarme bis de mon radio-réveil ne fasse entendre son affreux "biiiiiiiiiiiiip.!" (celui qui me signale que ce coup-ci je dois vraiment me lever, et qui coupe toujours la phrase du chroniqueur au moment précis où il vous annonce "Evénement majeur dans la communauté médicale.: on a enfin trouvé un vaccin contre le... (biiiiip) !"). En substance donc, j'ai entendu ceci avant la sonnerie fatale.:
"Selon un universitaire britannique chercheur à Cardiff, le 23.janvier 2006 sera le jour le plus déprimant de l'année pour la plupart des habitants des pays européens. A l'aide d'une série d'équations impliquant plusieurs facteurs clés, notamment les finances pathétiques d'après-Noël, le manque d'ensoleillement, le fait qu'on soit lundi, etc., etc., etc., ce chercheur a déterminé que votre humeur a de fortes chances d'être au plus bas aujourd'hui. En tout cas, plus bas que tous les autres jours de l'année."
"Ah merci, c'est comme ça.! Eh bien, haut les coeurs.! me suis-je dit. Allez, il ne tient qu'à moi de faire de cette journée la plus belle de ma vie, envers et contre tout."
Ce que j'ai fait, ou presque, à grand renfort d'oeufs de tailles diverses, de fuite devant les responsabilités et de "tchin tchin.!" réconfortants.
Mais aujourd'hui, pouf... Après ce beau succès, voilà que je retombe comme un vrai soufflé. A croire que chez moi, le 23.janvier tombe le 11.février. J'ai ma déprime de l'année aujourd'hui.
Mais pourquoi.? POURQUOI.????
- On est à trois jours de cette fête idiote de la Saint-Valentin, qui ne prévoit que des sucreries en forme de coeur alors que je rêve de méchouis et de moules-frites, ça pourrait être une première raison.
- Pourtant, on est samedi alors que le samedi est mon jour préféré de la semaine, et alors qu'il a fait beau ce matin... Et alors qu'est diffusée en ce moment sur Cuisine.TV l'émission que je préfère avec l'un des cuisiniers dont je suis le plus amoureuse.: Gordon Ramsay. Ça devrait me consoler ça, tout de même.!
- Pfff.... Mais voilà.: aujourd'hui j'ai travaillé à corriger des formules mathématiques alors que je suis nulle en maths et encore grippée, et en plus je crois que Gordon Ramsay est homosexuel.
Attendez attendez, je vous prends une photo de ce petit chéri.:
C'est l'émission "Cauchemar en cuisine" (production Optomen pour Channel.4).
Gordon Ramsay, chef réputé en Grande-Bretagne, y part en mission pour "sauver" les restaurants les plus nullo-prétentieux d'Albion. On y voit un incroyable concentré de cuisines sales, ordures ménagères, mets pourris et personnels incompétents. Trop bien.
Là, il est fâché car il vient de manger les saucisses du chef.:
Tout en mangeant, il soupirait bruyamment.: "Pouah, on dirait deux misérables pénis baignant dans du..." (J'ai oublié ce qu'il a dit comme liquide.! Ah zut, ma mémoire me trahit toujours dans les meilleurs moments ;-)).
Le ratio "gros-mots./.quantité de mots prononcés" chez Gordon défie l'entendement, ça me pétrifie de joie.
En même temps, c'est un vrai chef, à tous points de vue.
Autorité personnelle incontestable, chaleur humaine pimentée d'un zeste de dureté quand il le faut, et l'humour anglais en prime. Je raffole.
Il mérite un article, que dis-je, il mériterait un blog entier. Il me fait rire et j'adore son oeil perçant quand il commente l'exécrable repas qu'on vient de lui servir : "Oh putain, c'est la honte, j'oserais même pas le servir à mon cochon.!"
Je suis sympa avec vous, dites, j'ai pris le temps de charger les photos avant même la fin de l'émission.
Ce faisant, je n'ai pas vu Gordon pendant quelques minutes, mais j'ai quand même entendu ses gros mots et ça m'a remonté le moral.
Roboratif, ce chef... A recommander aussi chaleureusement pour un 11 février que pour un 23 janvier, donc.
Merci d'exister, Gordon ! ;-)
Mise à jour - 19 février 2006. J'ai regardé un nouvel épisode hier et j'y ai vu cette scène intéressante : Gordon arrive dans le restau à sauver et demande à y dîner. C'est le jour de la Saint-Valentin. Il s'assied à une table et annonce : "Nous avons réservé une table pour deux, Mr et Mrs Ramsay" et il installe en face de lui un cadre contenant la photo d'une jeune femme blonde. Me serais-je trompée alors ? Hé hé... en tout cas l'espoir semble permis... ;-)
Chouette, Caroline est toujours vivante!
Elle est sortie de sous sa couette, elle a presque quitte sa tele et retrouve son clavier et son appareil photo. Hourra... Merci...Super...On a faim, on veut plein de nouveaux tests, plein de nouvelles recettes duement essayees et approuvees.
Pour ce qui concerne Gordon Ramsay, j'adore. Mais en version anglaise, tous les gros mots sont remplaces par un biiiip, ce quie vire vite au message code lorsque ca se passe mal en cuisine ! Enfin on rigole bien et c'est ce qui fait son charme.
Pleeeease retrouve bien vite tes fourneaux, on compte sur toi pour nous sortir de cette petite depression du coeur de l'hiver...