Thèmes cliquables : horreur culinaire
Le poulpe est un céphalopode, ça je le savais, mais pourquoi en traite-t-on toujours dans le registre "coquillages et crustacés" ? Ce n'est pas un coquillage, à ma connaissance. Et encore moins un crustacé, me semble-t-il.
En fait, je viens d'apprendre que c'est un mollusque. Je vous signale en passant cet excellent article rédigé et illustré par un plongeur sous-marin, avec une flopée de photos in situ, pour ceux qui veulent se rendre compte de ce qu'est une vie de poulpe.
J'ai compris toute l'horreur du poulpe quand j'ai vu ceci au rayon surgelés de mon Franprix :
Ça fait peur, non ?
Il paraît que les Portugais en font plein de recettes, et que c'est surtout pour eux que ces poulpes sont vendus dans les Franprix : tenez, pour exemple, une salade de poulpe à la portugaise.
Après avoir vu cela, ça m'a poursuivie dans un petit coin de tête, mine de rien.
Alors quand j'ai repéré cette petite salade de poulpe au petit rayon "salades traiteur" chez Monoprix, j'ai cédé à l'appel. Je me suis dit qu'il ne fallait pas mourir niaise.
Vous vous rendez compte ??? Dépenser la bagatelle de 5,80 € (38 F !!!) pour... seulement 177 g de cette "chose" ! Le poulpe serait-il l'autre caviar de la mer ?
"A ce prix-là, c'est forcément super bon", me suis-je dit.
"Enfin, ça fait cher quand même", me suis-je dit en déballant ça devant mon frigo, surtout quand on voit la tête que ça a :
Quand vous pensez que mon cocktail de crevettes favori (ci-dessous, dans la même marque Monoprix) ne coûte que 3,93 € pour 200 g de pur délice !
Bon.
Contente, je contemple mon futur festin de poulpe.
Mouaif. De ce côté-ci, passe encore :
Mais si on retourne... euh... heeeurk !
Avouez que ce n'est pas idéal pour vous mettre en appétit ces tentacules, avec toutes les pustules qu'il y a dessus :
Déjà, à voir, ce n'est pas chouette, mais alors à manger !...
Une sainte horreur. Pas bon, pas bon, mais pas bon du tout. Exécrable !
Un assaisonnement à base d'huile de tournesol, et de probablement pas grand-chose d'autre (cf. composition de la recette photographiée plus haut). Fade à l'extrême. Ce manque d'assaisonnement, ajouté au côté huileux et à l'aspect franchement répulsif de la bête, j'ai trouvé cela indigeste. Sans parler de la texture... Croquer dans des pustules caoutchouteuses qui résistent sous la dent, c'est gerbique.
Mais le pire...
C'est quand j'ai senti, cinq minutes après déglutition dégoûtée de ma dernière bouchée (qui n'était que la troisième, vu que je n'ai pas pu finir), un truc bizarre dans mes dents du haut à droite.
Et dans mes dents en haut à gauche aussi.
Avec mes doigts, j'ai sorti les trucs de ma bouche et j'ai eu un spasme (heureusement non suivi de vomissements, mais pas loin).
Deux mamelons coincés dans mes dents, pour moi cela a été trop. Dégueulbif total.
Parmi les trucs surréalistes qu'on trouve dans cette boutique, je suis tombée hier sur cet incroyable engin, la presse à poulpe, vendue chez Meilleurduchef.com... pour... là, accrochez-vous sérieusement : la minuscule somme de 560 € !!!
Pourquoi aller presser un poulpe, me direz-vous ? Ça, franchement, je n'en sais rien.
Mais il ne mérite pas mieux, je vous le certifie ! Pas de pitié pour le poulpe.
Voyez tout de même cet article d'Estèbe, si vous avez envie d'essayer une salade de poulpe sûrement meilleure que celle que j'ai achetée (parce qu'il tape dans l'acidulé, lui, et qu'à mon avis il a raison !) : Le vilain poulpe qui ne te fait même plus peur.
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Préparer le poulpe je n'ai jamais fait, mais j'ADORE ça...
Mais il faut que ce soit excellemment préparé, que la cuisson soit parfaite, que la bête reste ferme sans être chewing-gum. Que l'assaisonnement relève ce goût délicat.
Je te souhaite de trouver enfin une préparation à la hauteur de ton palet... tu auras du mal ensuite de t'en passer ! Il m'est impossible aujourd'hui d'être dans un (bon) restaurant et de ne pas commander du poulpe s'il est au menu !