CulinoTests

Allez, j'écris deux billets en faveur de l'Autriche, elle le mérite.!

Voici le premier.

Outre la beauté incroyable de la montagne autrichienne (popularisée — et comme toujours discréditée par cette popularisation, forcément — par la caméra de cinéma ou de télévision dans "Sissi", "Heidi" et tutti quanti ), j'ai adoré la gentillesse et la poésie de la signalisation autoroutière. Deux illustrations.:

• Un gracieux vol d'hirondelles noires collées sur les rambardes en plexiglas de l'autoroute (!!!!... mais qui donc a pris cette initiative "extra-utilitariste"... et, question encore plus cruciale, qui ne s'est pas chargé de la décourager.? Je suppose pourtant qu'il y a une bureaucratie en Autriche comme en France.?).

• Et, à la différence de l'Allemagne (où pourtant sévissent de très nombreux travaux tout le long du réseau autoroutier), ces panneaux d'encouragement que j'ai trouvés exquis.
Je vous les mets en petit mais vous pouvez cliquer dessus pour les agrandir. Ils étaient quasiment tous différents, accompagnant nos états d'âme du début à la fin des travaux, du plus "sheiße.!" (grrrr) au plus "das ist spitze.!" (ouffff).
Toutes les photos des kilomètres manquants ont été dûment prises mais euh, au mauvais moment (et c'est tant mieux, sinon vous y auriez peut-être eu droit.;-)).:

Début des travaux...



Des sanglots du 14e kilomètre, on évolue en douceur vers les larmes douces du 10e kilomètre....:



Au 8e kilomètre, on reprend confiance... Au 2e kilomètre c'est quasiment la béatitude.:



Ouf j'ai eu la dernière. ;-)
On y est.! Yessssssssss.!!!!!!!!



En gros, pour résumer, en Autriche on vous dit.: "C'est vrai que ces travaux ne sont pas très amusants mais allez, on vous accompagne, on vous encourage, n'oubliez pas que le temps passe inexorablement et vous rapproche de la délivrance.!"

En Allemagne (et quand je dis ça je vous jure que ce ne sont pas des bêtises), la stratégie est tout autre.: pas de panneaux gentils... ce n'est d'ailleurs pas la peine puisqu'on nie en partie le problème. On préserve le maximum d'"efficacité" en retraçant au sol deux voies coûte que coûte, sur la largeur laissée disponible par les travaux.: ce qui fait qu'en gros, deux files de véhicules se retrouvent côte à côte sur une voie légèrement plus large que la normale mais divisée en deux au pinceau. Chacun roulant donc sur à peine les deux tiers d'une largeur de voie, et ça pendant des kilomètres... Atroce pour mes nerfs. ;-) D'autant que j'évalue très mal les distances et les vitesses, en tout cas c'est ce que prétend Jacques quand je pousse des petits cris étouffés en voyant se tutoyer les rétroviseurs (et c'est aussi, je l'admets, ce qui était inscrit sur la fiche remplie par l'examinateur la première fois que j'ai raté mon permis de conduire).  

Allez, je vous fais un autre billet sur l'aspect culinaire... J'ai du boulot mais pas le courage de m'y mettre.: restons donc autrichiens encore un peu, pour ceux qui le veulent.!

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